Au XVIIIe siècle, pour féliciter un officier de sa bravoure sur un champ de bataille, on lui offrait : un pistolet, un sabre d’honneur… Fauré Le Page, dés sa naissance en 1717, est chargée de leur conception. En plus d’armer la très haute aristocratie, la maison concevait des armes de chasse.
De grands noms associés à la maison
Les fusils de chasse de Louis XVI, le sabre en vermeil de Bonaparte… sont autant de chefs-d’œuvre qui font la fierté des grands-musées et de cette institution. Balzac, Dumas, Châteaubriand, Pouchkine, et d’innombrables auteurs célèbrent cette maison dans leurs illustres romans. Elle est d’ailleurs la marque la plus citée dans la littérature du 19éme.
Une marque emblématique renaît de ses cendres
Un ancien de LVMH, souhaitant garder l’anonymat, récupère cette illustre maison dans les années 2000. Elle est alors vieillissante et orientée uniquement autour de la chasse. Il a fallu lui redonner une raison d’être tout en préservant son héritage et en continuant à faire ses spécialités comme les sacs de chasse ou des sacs à bottes. La maison passe donc de l’arme à feux à l’arme de séduction. L’idée étant d’ « armer pour séduire » les femmes de sublimes sacs à main ! C’est pourquoi, on retrouve sur de nombreux modèles des poches en forme de revolver.
Une fabrication artisanale respectant la tradition
Marque de fabrique de la maison, la toile monogrammée, dite « écaille » est faite à Annecy dans un atelier où il n’y a que deux machines. Cette fabrication artisanale prend donc du temps et est faite en petite quantité. Pour arriver au résultat final du dégradé de couleurs présent sur chaque toile, il faut travailler au minimum 6 couleurs et chaque planche de peinture est faite à la main. Les pièces sont découpées une par une. Le travail de teinture est énorme : poncer, polisser, sécher, teinter et refaire 7 fois la même opération. Depuis peu, la maison s’est agrandie d’un petit atelier à Saint-Maure des Fossés.
Une communication réduite au minimum
Pas de catalogue produit chez Fauré Le Page, le propriétaire trouve cela ennuyeux. A la place, un élégant petit livre illustré racontant l’histoire de la maison et présentant les produits, sort chaque année.
Pas de site internet, non plus juste une page de veille avec l’adresse et le numéro de téléphone de la maison mère. Les réseaux sociaux suffisent à la marque pour communiquer. Les difficultés de réalisation de la toile, expliquent que les quantités produites par la marque, sont toutes sauf industriels. Cette politique est donc logique. Le propriétaire rappelle que : « La frustration est la clé du désir donc vive la frustration ! De plus, mieux vaut être patient, on ne fait pas faire courir le sprint a une vieille dame de 300 ans. »
Fauré Le Page à la conquête du monde
Lentement mais sûrement, la marque commence à ouvrir boutiques et corners à l’étranger. Le 14 décembre prochain, c’est dans le quartier de Kynza à Tokyo qu’elle va déployer ses ailes. Une ouverture est également prévue prochainement à Londres.
A Paris, c’est à deux pas de chez Chanel, au 21 rue Cambon, dans une sublime boutique qu’est installée la marque. Je risque d’y passer pas mal de temps les week-ends de décembre avant Noël !
Adresse : 21, rue Cambon 75001
Téléphone : 01 49 27 99 36
Il est super, ce sac! On m’a dit qu’il est d’une extrême qualité. La toile enduite est meilleure que le cuir. Avec le temps il tiendra toujours la route
[…] Des médailles à mes initiales de chez Fauré Le Page attaché à mon sac provenant également de cette illustre maison française. Une marque dont je suis fan et à laquelle j’avais consacré un des premiers articles de ce blog : ici. […]