George Boole, né le 2 novembre 1815 à Lincoln (Royaume-Uni) et mort le 8 décembre 1864 à Ballintemple (Irlande), est un logicien, mathématicien et philosophe britannique. Il est reconnu pour avoir instauré les fondements de la logique moderne avec sa formule algébrique qui porte son nom: l’algèbre de Boole. Cette discipline, centrée sur une logique binaire, est à l’origine de nombreuses applications en téléphonie et en informatique, ayant permis des avancées significatives surtout grâce à Claude Shannon en 1938. Contrôleur de ses études, Boole publie initialement ses travaux tout en travaillant comme instituteur et responsable d’établissements scolaires dans la région de Lincoln. Ses efforts lui valent la Royal Medal de la Royal Society en 1844 et, plus tard, un poste de professeur en mathématiques à l’université de Cork.
Biographie
Enfance
George Boole a vu le jour à Lincoln le 2 novembre 1815, premier-né de John Boole, un cordonnier passionné de sciences, et de Mary Ann Joyce. George grandit au sein d’une famille où deux frères et une sœur suivront. Il développe très tôt un goût pour l’étude et les sciences, influencé par son père, qui lui transmet sa passion pour les mathématiques et l’optique. En compagnie de son père, il conçoit des appareils optiques comme un télescope, des cadrans solaires, etc. Les finances de la famille étant limitées, George étudie dans l’école locale avant d’apprendre le latin et le grec avec l’aide de William Brooke, libraire. À quatorze ans, il traduit un poème grec pour un journal local, ce qui suscite à la fois admiration et scepticisme auprès d’un professeur.
Premiers emplois
À seize ans, George doit abandonner ses études pour soutenir financièrement sa famille et obtient un poste de professeur assistant. Il voit alors dans l’enseignement une opportunité de développer ses compétences en logiques et mathématiques. Après quelques emplois dans différentes villes, il revient à Lincoln, où il ouvre sa propre école. Pendant cette période, il continue à s’instruire, apprenant le français, l’allemand et l’italien, en plus de se passionner pour les mathématiques grâce à des livres prêtés par Edward Ffrench Bromhead. Il utilise ces langues pour accéder à des textes mathématiques avancés, enrichissant ses connaissances en autodidacte.
Premières publications mathématiques
Encouragé par ses lectures et les ressources de l’Institut de Mécanique de Lincoln, George Boole se lance dans la publication d’articles mathématiques. Grâce au soutien de Duncan Farquharson Gregory, il publie ses premiers articles et commence à correspondre avec des mathématiciens de renom, ouvrant la voie à d’importantes contributions dans le domaine mathématique, comme la théorie des invariants et sa célèbre algèbre de logique.
Reconnaissance et premiers travaux en logique
Grâce à ses recherches originales, Boole obtient une reconnaissance académique et est récompensé par les Philosophical Transactions. Ses publications sur la logique mathématique ouvrent une nouvelle ère dans ce domaine, éloignant la logique de la philosophie et la liant aux mathématiques. Cette avancée lui permet de sécuriser des postes prestigieux, notamment celui de professeur à l’université de Cork.
Professeur à Cork
En 1849, Boole devient professeur au Queen’s College de Cork, une carrière qu’il poursuit avec succès tout en continuant sa recherche mathématique. En Irlande, il se démarque non seulement par ses travaux logiques mais aussi par ses contributions aux équations différentielles, menant à la rédaction de manuels influents.
Mariage et fin de vie
George Boole épouse Mary Everest en 1855 et le couple a cinq filles. Malheureusement, sa santé se détériore après un voyage sous une forte pluie, conduisant à une bronchite qui se complique en pleuropneumonie. Il décède le 8 décembre 1864, laissant derrière lui un héritage intellectuel significatif.
Travaux
George Boole publie en 1847 son premier livre majeur, « Analyse mathématique de la logique », suivi en 1854 par « Les lois de la pensée ». Ces ouvrages établissent les bases de la logique mathématique moderne, une révolution permettant d’utiliser les mathématiques pour modéliser le raisonnement humain via une algèbre binaire, influençant de nombreuses futures disciplines.
De The mathematical analysis of logic à The Laws of Thought
Dans ses œuvres, Boole démontre que les raisonnements logiques suivent les lois mathématiques, pouvant être représentés par des équations. Ce développement représente une avancée majeure qui cherche à comprendre les fondements de la pensée, utilisant les mathématiques pour résoudre et analyser les prix élevés de l’esprit humain et de ses opérations raisonnées.
Derniers travaux
Afin d’étendre ses thèses logiques aux probabilités, Boole publie « On the Application of the Theory of Probabilities ». Son travail sur les équations différentielles culmine avec des manuels qui resteront des références jusqu’à la fin du XIXe siècle, consolidant ainsi son influence dans les mathématiques appliquées.
Diffusion et applications de ses travaux
Les travaux de George Boole, bien que théoriques, ont trouvé des applications pratiques cruciales dans des secteurs tels que l’informatique, grâce à des pionniers comme Claude Shannon. Son algèbre de la logique a influencé la création de circuits électriques et le développement informatique, rendant tangibles ses concepts logiques dans le monde moderne.
Hommages
En hommage à son apport inestimable, un cratère lunaire et un astéroïde portent le nom de Boole. Google a même choisi de célébrer le bicentenaire de sa naissance avec un logo dédié, reconnaissant ainsi son importance dans le paysage numérique actuel.
Publications
Articles
Les publications scientifiques de George Boole incluent des travaux pionniers sur les transformations analytiques et les invariants algébriques qui ont servi de fondements pour les futures générations de mathématiciens et logiciens.
Ouvrages
En plus de ses articles académiques, Boole a écrit des livres influents comme « The Laws of Thought » et « A Treatise on Differential Equations », partageant ses connaissances rigoureuses qui continuent de guider les mathématiques et la logique jusqu’aujourd’hui.